Tout savoir sur l'hypopnée

Trouble respiratoire nocturne, l’hypopnée peut avoir des conséquences lourdes sur la santé, au même titre que l’apnée du sommeil.

Apnée sommeil

L’hypopnée est un événement respiratoire nocturne sévère 

Malgré un nombre d’heures de sommeil suffisant, vous vous réveillez fatigué ? Vous dormez suffisamment en termes de durée, mais votre sommeil ne semble pas réparateur ? Et ce phénomène semble durer depuis bien trop longtemps ? Parlez à votre médecin de cette fatigue, elle peut être associée à d’autres symptômes.

Bien des troubles peuvent affecter le sommeil. Certains, comme l’hypopnée, sont des troubles respiratoires nocturnes. Lorsque le patient est atteint du Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS), les voies respiratoires supérieures peuvent en effet être plus ou moins obstruées durant le sommeil et perturber la ventilation. L’hypopnée a des conséquences sur la santé tout aussi sévères que l’apnée du sommeil. Parmi les facteurs qui augmentent la prévalence de cette maladie chronique figurent l’âge, mais également le surpoids.

Des examens du sommeil tels que la polygraphie ou la polysomnographie permettent de savoir si votre mauvaise qualité de sommeil est due au Syndrome d’Apnées du Sommeil, dont l’hypopnée est une composante significative. 

Causes symptomes apnée du sommeil

Quelles sont les manifestations du SAS ?

Identifiez vos symptômes

Les symptômes diurnes les plus répandus sont la fatigue chronique, la somnolence excessive, les troubles cognitifs (perte de mémoire, concentration réduite), les maux de tête au réveil, l’irritabilité et la dépression. La nuit, le SAS se manifeste sous forme de pauses respiratoires, souvent accompagnées de ronflement intense et récurrent, d’hypersudation et/ou de nycturie.

L’hypopnée est la conséquence d’une fermeture partielle des voies respiratoires du patient pendant son sommeil

Les hypopnées du sommeil sont très fréquemment observées chez les personnes apnéiques. L’hypopnée et l’apnée sont deux types d’évènements respiratoires distincts mais par ailleurs très souvent associés.

L’apnée du sommeil se caractérise par un arrêt respiratoire complet au cours du sommeil pendant une à plusieurs dizaines de secondes. Lorsque l’apnée est d’origine obstructive, les voies aériennes supérieures se ferment totalement au niveau du larynx, du nez, de la langue et du pharynx. Ces épisodes de pauses respiratoires privent tous les organes du patient d’oxygène, engendrant un stress sur tout l’organisme. Répétés, ces épisodes d’interruption de la respiration entraînent des complications sévères à court, moyen et long terme pour le patient.

L’hypopnée obstructive du sommeil est similaire aux apnées dans son mécanisme de fermeture des voies respiratoires et son risque pour la santé. Cependant, dans le cas de l’hypopnée, la fermeture des voies aériennes supérieures est partielle, et non totale. La ventilation est donc fortement réduite mais pas complètement arrêtée. Durant au moins 10 secondes, et de manière répétée tout au long de la nuit, les voies aériennes supérieures ne laissent passer l’air que de façon très limitée jusqu’aux poumons, ce qui contraint les patients à des efforts respiratoires supplémentaires, et à un manque d’oxygène chronique, qui perturbent le système cardio-vasculaire.

Les hypopnées réduisent ainsi le débit respiratoire au minimum de 50 %. On parle également d’hypopnée lorsque la réduction du débit respiratoire est significative et associée à une diminution de plus de 3 % de la saturation en oxygène dans le sang, ou bien à un micro-éveil

Les conséquences de l’hypopnée, et plus généralement du SAS ainsi que les risques de cette maladie pour les patients sont nombreux. Sans traitement, le SAS impacte les patients au quotidien comme à long terme.

Le SAS augmente le risque de développer une autre maladie

On retrouve en premier lieu un risque accru de développer de l’hypertension artérielle ou une insuffisance cardiaque, mais également la survenue d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou d’un infarctus. De plus, le SAS non traité augmente également le risque de développer d’autres maladies tout aussi graves, telles que le diabète de type 2.

Somnolence, obésité, dépression : les autres risques du syndrome d’apnées hypopnée du sommeil

Indirectement, le SAS augmente aussi le risque d’accident domestique, professionnel ou routier, dû à la somnolence diurne des personnes apnéiques, qui est excessive. Le SAS peut également entraîner des céphalées chez le patient notamment au réveil. On constate aussi que l’irritabilité et la dépression font partie des symptômes associés au SAS.

Si vous remarquez des symptômes tels qu’une somnolence excessive, un ronflement marqué et une fatigue chronique dès le réveil, faites notre test en ligne et prenez rendez-vous chez votre médecin traitant : vous souffrez peut-être de SAS. Cette première consultation est le premier pas vers le diagnostic et le traitement par PPC, pour lequel SomniPlanet vous accompagne de manière personnalisée, afin de retrouver un sommeil réparateur, de qualité, chaque nuit.

Test en ligne apnée du sommeil

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Le Syndrome d’Apnées du Sommeil se manifeste par différents symptômes diurnes et nocturnes qui sont peu reconnus et sous-estimés. Un premier élément de réponse peut être apporté grâce à notre test en ligne. Si elle ne remplace pas un examen médical ou la consultation d’un médecin, cette évaluation vous permet de faire un premier point et d’évaluer votre niveau de risque.

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Dépistage

Identifiez vos symptômes et faites le test en ligne. Puis consultez votre médecin traitant pour une évaluation du risque de SAS.

Diagnostic médical

Un médecin spécialiste du sommeil vous prescrit un examen du sommeil pour poser un diagnostic précis de votre trouble du sommeil.

Traitement

Un traitement adapté vous est prescrit en fonction de votre trouble du sommeil et de sa sévérité. En cas de SAS sévère, le traitement de référence est la PPC.

Diagnostic Apnée sommeil

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Qui consulter ?

La consultation avec un médecin du sommeil est nécessaire pour obtenir un diagnostic, et ce, grâce à un examen du sommeil spécifique (polygraphie ou polysomnograhie). Ce spécialiste pourra alors définir précisément la nature et de la sévérité de votre trouble du sommeil, et le traitement adapté à votre situation personnelle.

Foire aux
questions

Retrouvez ici les réponses aux questions les plus fréquemment posées. Pour toute autre question, contactez-nous et nous serons ravis d’échanger avec vous !

FAQ

L’hypopnée est un événement respiratoire qui se produit pendant le sommeil. Il est caractérisé par une diminution partielle du débit d’air à travers les voies respiratoires, entraînant une réduction de la quantité d’air inhalé. Contrairement à l’apnée, où il y a un arrêt complet de la respiration, l’hypopnée est une diminution partielle du flux d’air pendant au moins 10 secondes. Pour en savoir plus, consultez cette page.

Un micro-éveil, également appelé éveil subcortical ou micro-éveil cortical, se produit lorsqu’une personne, pendant son sommeil, atteint brièvement un niveau de conscience plus élevé sans pour autant sortir complètement de son état de sommeil. Ces micro-éveils sont souvent très courts, parfois seulement de quelques secondes, et peuvent passer inaperçus pour la personne qui les vit.

Les micro-éveils peuvent être associés à divers troubles du sommeil, y compris le Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) ou d’autres conditions qui perturbent la stabilité du sommeil. Par exemple, dans le cas du SAS, les micro-éveils peuvent être déclenchés par des épisodes d’apnée (arrêt de la respiration) ou d’hypopnée (réduction de la respiration), amenant la personne à passer momentanément d’un sommeil profond à un état plus léger.

Le ronflement peut être un symptôme du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS), mais tous les ronfleurs ne souffrent pas nécessairement d’apnées du sommeil. Cependant, si vous ronflez de manière persistante et si vous présentez d’autres symptômes associés au SAS, il peut être judicieux de consulter un médecin spécialiste du sommeil. Il est important de prendre au sérieux les symptômes potentiels d’apnées du sommeil, car un traitement approprié peut aider à améliorer la qualité du sommeil, la qualité de vie et à réduire les risques pour la santé liés au SAS.

La sévérité du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) est mesurée par le nombre d’événements respiratoires de type apnées ou hypopnées par heure de sommeil. Ces mesures sont utilisées pour déterminer l’indice d’apnées-hypopnées (IAH)

  • Sévérité du SAS :
    • Pas de SAS : IAH inférieur à 5 par heure.
    • Léger : IAH entre 5 et 15 par heure.
    • Modéré : IAH entre 15 et 30 par heure.
    • Sévère : IAH égal ou supérieur à 30 par heure.

La classification en termes de sévérité aide les professionnels de la santé à déterminer la gravité du SAS chez un individu et à élaborer un plan de traitement approprié. En plus de l’IAH, la gravité du SAS peut également être évaluée en tenant compte des symptômes tels que la somnolence excessive, la fatigue, les troubles de la concentration et les maux de tête matinaux. Ces aspects sont pris en compte dans l’évaluation globale de la sévérité du syndrome.

Tout savoir sur l’hypopnée, un trouble respiratoire nocturne peu connu des patients

 

Les symptômes de l’hypopnée obstructive sont analogues à ceux de l’apnée du sommeil. On retrouve ces symptômes en période diurne comme nocturne. 

La nuit, les partenaires des patients évoquent souvent un ronflement important et durable durant le sommeil. Les patients sujets à ce trouble respiratoire nocturne se réveillent également fréquemment au cours de la nuit pour uriner ou avec une impression d’étouffement. Il leur est difficile de retrouver le sommeil après ces épisodes de réveil.

La journée, les manifestations de l’hypopnée sont observables en termes de fatigue et de somnolence. En effet, la somnolence des personnes sujettes à ce trouble est excessive, c’est-à-dire que le sommeil les surprend à tout moment. Il leur est difficile de lutter contre la somnolence, même en pleine activité, telle que la conduite. 

Les personnes souffrant de syndrome d’apnées hypopnées du sommeil constatent également souvent des troubles de la concentration, des pertes de mémoire ou bien des troubles de l’humeur.

Tous ces symptômes s’expliquent par la fragmentation du sommeil résultant de la répétition d’apnées et hypopnées tout au long de la nuit, toutes les nuits. Cette fragmentation chronique du sommeil est à l’origine d’un sommeil non réparateur qui impacte la qualité de vie mais constitue également un risque sévère pour la santé.

Le Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) comprend deux formes d’événements respiratoires

Le premier type d’apnée du sommeil est d’origine obstructive, et c’est de loin le plus répandu. La fermeture des voies aériennes peut être partielle (hypopnée obstructive) ou totale (apnée obstructive). On parle alors d’événements respiratoires obstructifs composant le Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS).

Dans la pratique, on constate que deux dénominations du syndrome d’apnées obstructives du sommeil sont utilisées : le SAOS et le SAHOS, et ce, indistinctement. Lorsque la grande majorité des événements respiratoires sont des hypopnées, il est toutefois préférable d’utiliser l’acronyme SAHOS, qui est plus juste pour décrire le syndrome.

Le second type d’apnée du sommeil est dû à des dysfonctionnements au niveau des centres nerveux. Ces anomalies empêchent le cerveau de commander la respiration correctement. La ventilation est alors interrompue et le dormeur fait des apnées : c’est le syndrome d’apnées centrales du sommeil (SACS).
Les risques pour la santé des personnes apnéiques sont les mêmes pour chaque type de syndrome. Le risque d’apnée centrale augmente avec l’âge. La prévalence de ce type d’apnée est de 0,9 % des sujets. Il est donc bien plus rare que l’apnée obstructive du sommeil.

L’IAH ou indice d’apnée-hypopnée du sommeil est un indicateur essentiel. L’IAH permet d’évaluer la sévérité d’un syndrome d’apnées hypopnées du sommeil, qu’il soit central (SACS) ou obstructif (SAOS ou SAHOS). Il est calculé par un médecin spécialiste du sommeil pour les personnes présentant des troubles du sommeil ou des symptômes spécifiques, grâce à un examen du sommeil, afin de poser un diagnostic précis.

Comment l’IAH ou indice d’apnée-hypopnée est-il calculé ?

L’IAH se mesure grâce à un examen du sommeil qui analyse la respiration nocturne et détermine le nombre d’apnées et d’hypopnées lors d’une nuit de sommeil. Votre médecin du sommeil peut vous prescrire deux types d’examen : soit une polygraphie ventilatoire, soit une polysomnographie : l’examen le plus complet pour poser un diagnostic. 

Durant le sommeil du patient, la polysomnographie permet l’enregistrement des activités :

  • cardiaque ;
  • musculaire ;
  • cérébrale ;
  • respiratoire.

Les informations recueillies permettent notamment de déterminer l’indice d’apnée-hypopnée, qui se calcule en additionnant le nombre d’apnées et d’hypopnées et en divisant le résultat par le temps de sommeil. L’IAH est donc un indice qui représente la fréquence moyenne des apnées et hypopnées par heure de sommeil.

En quoi l’IAH est-il indispensable dans le traitement des troubles du sommeil d’origine obstructive ?

L’indice d’apnée-hypopnée permet de déterminer trois niveaux de sévérité d’un SAS en fonction du nombre d’événements respiratoires par heure de sommeil :

  • 0 à 5 : IAH normal ;
  • 5 à 15 : syndrome léger;
  • 15 à 30 : syndrome modéré ;
  • plus de 30 : syndrome sévère.

L’indice obtenu permet au spécialiste du sommeil de prescrire au patient le traitement le plus adapté. En cas de syndrome léger, il suffit parfois que le patient modifie quelques habitudes en diminuant les facteurs aggravant les apnées du sommeil : éviter la prise d’alcool, encourager la perte de poids, etc.

Si le diagnostic fait état d’un syndrome modéré ou sévère, le traitement de référence, le plus prescrit du fait de son efficacité, est le traitement par Pression Positive Continue (PPC). Il s’agit d’un appareil de ventilation permettant au patient de retrouver un sommeil de qualité.
La pression positive continue évite la fermeture des voies aériennes supérieures du patient en créant, par pression et en continu, une attelle d’air. Ce traitement efficace de l’apnée et de l’hypopnée du sommeil limite aussi le ronflement et les épisodes de micro-éveils qui fragmentent le sommeil. 

Les enfants aussi peuvent être concernés par l’apnée et l’hypopnée du sommeil. Ce trouble du sommeil est diagnostiqué pour l’enfant comme sévère dès que le médecin identifie un événement respiratoire sévère par heure de sommeil, qu’il s’agisse d’une fermeture partielle (hypopnée) ou complète (apnée) des voies respiratoires supérieures.

Sans traitement, ce syndrome entraîne un risque de retard d’apprentissage et/ou de croissance, des troubles de concentration ou des troubles du comportement. Réveils nocturnes fréquents, ronflement, hyperactivité ou autres troubles comportementaux chez l’enfant doivent alerter et conduire à une prise de rendez-vous auprès d’un spécialiste du sommeil ou un laboratoire du sommeil pour obtenir un diagnostic.