Traitements alternatifs
à la PPC

Pour traiter le SAS, il existe des solutions alternatives, à explorer en fonction de votre situation personnelle, de la sévérité de votre trouble du sommeil et de son origine.

Apnée du sommeil Traitements alternatifs
polysomnographie

Traitements alternatifs à la PPC

Le Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) est une maladie du sommeil chronique, Même si le traitement par PPC reste le traitement de référence pour le Syndrome d’Apnées Obstructives du Sommeil sévère, il existe des solutions alternatives, à explorer en fonction de votre situation personnelle, de la sévérité de votre trouble du sommeil et de son origine.

  • L’orthèse d’avancée mandibulaire ou OAM : Appelée également propulseur mandibulaire, elle convient aux personnes ayant des apnées du sommeil d’une gravité moyenne, soit d’un IAH compris entre 15 et 30. Ce dispositif est prescrit, d’une part,aux personnes qui ne tolèrent pas le traitement par pression positive continue, et d’autre part, à celles dont les traitements n’ont pas réussi, malgré un accompagnement optimal.
  • La thérapie positionnelle est destinée aux patients souffrant du syndrome d’apnée du sommeil uniquement lorsqu’elles sont dans certaines positions.
  • La chirurgie : Il se peut que les traitements médicaux proposés ne soient pas très bien tolérés par le patient ou que le patient cherche une solution qui ne nécessite pas d’appareillage. Dans ce cas, il est possible d’envisager une intervention chirurgicale après avoir réalisé des examens complémentaires par un médecin spécialiste.
Traitement par PPC

PPC : Traitement de référence pour l’apnée du sommeil

La Pression Positive Continue

Validée cliniquement comme étant la solution la plus efficace pour les SAS sévère, ou modéré sous certaines conditions, la PPC la solution la plus prescrite. Ce traitement permet à la personne apnéique de retrouver rapidement des nuits de qualité.

Qui consulter

Qui consulter pour traiter son SAS ?

Médecin spécialiste du sommeil

Suite à un diagnostic précis, votre médecin spécialiste du sommeil identifie votre trouble du sommeil et détermine sa nature et sa sévérité. En fonction de votre situation personnelle, il vous prescrit un traitement adéquat. 

Orthèse avancée mandibulaire

L’orthèse d’avancée mandibulaire

Une solution de traitement pour le SAS modéré

L’orthèse d’avancée mandibulaire est un dispositif médical dont l’objectif est de libérer les voies respiratoires. Fixé sur les dents à la manière d’une gouttière, le dispositif tracte la partie inférieure de la mâchoire vers l’avant. Cet entraînement limite l’affaissement des tissus mous lors du relâchement musculaire nocturne. Il permet donc à l’air de circuler plus librement et la ventilation nocturne est facilitée.

Foire aux
questions

Retrouvez ici les réponses aux questions les plus fréquemment posées. Pour toute autre question, contactez-nous et nous serons ravis d’échanger avec vous !

FAQ

Le ronflement peut être un symptôme du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS), mais tous les ronfleurs ne souffrent pas nécessairement d’apnées du sommeil. Cependant, si vous ronflez de manière persistante et si vous présentez d’autres symptômes associés au SAS, il peut être judicieux de consulter un médecin spécialiste du sommeil. Il est important de prendre au sérieux les symptômes potentiels d’apnées du sommeil, car un traitement approprié peut aider à améliorer la qualité du sommeil, la qualité de vie et à réduire les risques pour la santé liés au SAS.

La sévérité du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) est mesurée par le nombre d’événements respiratoires de type apnées ou hypopnées par heure de sommeil. Ces mesures sont utilisées pour déterminer l’indice d’apnées-hypopnées (IAH)

  • Sévérité du SAS :
    • Pas de SAS : IAH inférieur à 5 par heure.
    • Léger : IAH entre 5 et 15 par heure.
    • Modéré : IAH entre 15 et 30 par heure.
    • Sévère : IAH égal ou supérieur à 30 par heure.

La classification en termes de sévérité aide les professionnels de la santé à déterminer la gravité du SAS chez un individu et à élaborer un plan de traitement approprié. En plus de l’IAH, la gravité du SAS peut également être évaluée en tenant compte des symptômes tels que la somnolence excessive, la fatigue, les troubles de la concentration et les maux de tête matinaux. Ces aspects sont pris en compte dans l’évaluation globale de la sévérité du syndrome.

Les acronymes SAS, SAOS, SAHOS et SACS sont souvent utilisés pour décrire différentes conditions liées aux troubles respiratoires du sommeil. Voici ce que chacun de ces termes signifie :

  • SAS – Syndrome d’Apnées du Sommeil : Le terme générique « Syndrome d’Apnées du Sommeil » englobe un ensemble de troubles caractérisés par des interruptions temporaires de la respiration pendant le sommeil. Cela inclut les apnées obstructives, les apnées centrales et les hypopnées. 
  • SAOS – Syndrome d’Apnées Obstructives du Sommeil : Le SAOS est une sous-catégorie du SAS. Il se caractérise spécifiquement par des épisodes d’apnée obstructive, où la respiration est obstruée malgré les efforts respiratoires. C’est la forme la plus courante de SAS.
  • SAHOS – Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil : Le terme SAHOS est parfois utilisé de manière interchangeable avec SAOS, car il fait référence à un syndrome qui inclut des apnées et des hypopnées, principalement de nature obstructive. 
  • SACS – Syndrome d’Apnées Centrales du Sommeil : Le SACS concerne les apnées centrales, où la respiration est interrompue en raison d’un manque d’effort respiratoire, contrairement au SAOS où l’obstruction des voies respiratoires est en jeu. Les apnées centrales sont liées à un dysfonctionnement du système nerveux central qui contrôle la respiration.

Il est important de noter que ces termes sont souvent utilisés par les professionnels de la santé et les spécialistes du sommeil pour diagnostiquer et classer les troubles respiratoires du sommeil en fonction de leurs caractéristiques spécifiques. Si vous avez des symptômes ou des préoccupations liées au sommeil, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour une évaluation approfondie et un diagnostic précis.

Le risque de Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) est influencé par plusieurs facteurs. Certains de ces facteurs peuvent augmenter la probabilité de développer le SAS, tandis que d’autres peuvent aggraver la sévérité de la condition chez ceux qui en sont déjà atteints. Voici quelques-uns des principaux facteurs de risque associés au SAS :

  • Obésité : L’excès de poids, en particulier autour du cou, peut augmenter la pression sur les voies respiratoires, augmentant ainsi le risque d’obstruction pendant le sommeil.
  • Anatomie des voies respiratoires : Certains individus ont une anatomie des voies respiratoires qui les prédispose aux obstructions pendant le sommeil, comme une taille réduite des voies aériennes supérieures ou une mâchoire inférieure plus courte.
  • Âge : Le risque de SAS augmente avec l’âge. Les muscles des voies respiratoires ont tendance à perdre de leur tonus avec l’âge.
  • Sexe : Les hommes ont un risque plus élevé de développer le SAS que les femmes. Cependant, le risque chez les femmes augmente après la ménopause.
  • Consommation d’alcool et de sédatifs : La consommation d’alcool et de certains médicaments peut relaxer les muscles des voies respiratoires, augmentant ainsi le risque d’obstruction.
  • Tabagisme : Le tabagisme peut augmenter l’inflammation et l’irritation des voies respiratoires, contribuant aux obstructions.
  • Maladies cardiovasculaires : Certains problèmes cardiovasculaires, comme l’hypertension, peuvent être associés au SAS.
  • Position de sommeil : Certains individus peuvent être plus susceptibles de développer des apnées du sommeil en dormant sur le dos.

La présence de plusieurs de ces facteurs peut augmenter le risque de développer le SAS. Il est important de noter que le SAS peut toucher des individus sans aucun de ces facteurs de risque apparents. 

Tout savoir sur les traitements alternatifs à la PPC

 

L’orthèse d’avancée mandibulaire peut être associée à un protège-dent. Elle s’appuie, en général, sur 6 à 8 dents minimum pour la mâchoire inférieure et autant pour la mâchoire supérieure.

L’orthèse a pour rôle de pousser la mâchoire inférieure en avant de façon à ouvrir les voies aériennes et empêcher la langue de se replier. Elle a pour objectif d’augmenter l’espace entre le pharynx et la base de la langue. Le port d’une orthèse permet de réduire les ronflements, d’obtenir un pharynx plus en tension et de diminuer la quantité d’apnées. En cas de nez bouché, l’orthèse laisse un petit espace qui permet une respiration buccale. Cet appareil de traitement, lorsqu’il est bien toléré et efficace, permet d’améliorer la qualité de vie, la somnolence diurne, l’irritabilité et les problèmes de mémoire liés à l’apnée du sommeil.

L’orthèse doit être portée toutes les nuits. Elle est généralement réalisée sur-mesure et ajustée par des praticiens formés. Certains dispositifs permettent de régler progressivement l’orthèse (phase initiale appelée titration) à l’aide de biellettes de tailles différentes. Un mauvais état de la dentition constitue bien sûr un obstacle à l’utilisation de traitement.

La position qui occasionne des apnées est souvent celle sur le dos. Pour qualifier ce type d’apnée, on parle de syndrome d’apnées obstructives du sommeil positionnel. 

On distingue deux formes de cas. Certaines personnes ne font des apnées en dormant sur le dos uniquement et d’autres augmentent de 50 % la récurrence des apnées lorsqu’elles sont en position dorsale.

Une solution pour dégager les voies respiratoires consiste donc à empêcher la personne de dormir sur le dos pendant sa nuit de sommeil. Pour ce faire, il fut une période où les médecins demandaient à leurs patients de coudre, dans le dos de leur vêtement de nuit, entre les deux omoplates, une balle de tennis afin de provoquer un inconfort lorsque le patient se mettait en position dorsale. Cette technique s’avère inconfortable et d’une efficacité limitée pour beaucoup de patients.

Depuis, des dispositifs médicaux modernes ont vu le jour, avec différents modes d’action souvent brevetés. Certains reprennent le principe de la balle de tennis en l’améliorant, d’autres se basent sur des ceintures spéciales et d’autres encore envoient des impulsions (vibrations…) pour empêcher le patient de dormir sur le dos.

Plusieurs types d’interventions, sous anesthésie locale ou générale, peuvent réduire les apnées obstructives et les ronflements et lutter contre le sommeil non réparateur.

De façon à faciliter le passage de l’air et à dégager les voies respiratoires, l’Uvulo Palato Pharyngoplastie ou UPP, parfois appelée UVPP ou pharyngotomie chirurgicale, peut être envisagée. Elle consiste à ôter une partie du palais mou (appelé aussi voile du palais) et la luette. En effet, ce sont ces tissus mous qui vibrent lors des ronflements. Cette intervention est efficace pour diminuer les ronflements, mais n’empêche pas la gorge de s’affaisser.

Dans le cas d’une anomalie au niveau des sinus et de la cloison nasale provoquant des apnées par une gêne de la respiration, la chirurgie des sinus et du nez peut être utile.

Aussi, l’amygdalectomie et l’adénoïdectomie sont souvent pratiquées chez les enfants. Les ganglions situés dans la gorge (les végétations adénoïdes et les amygdales) sont enflés et provoquent une gêne pour le passage de l’air, ce qui entraîne parfois des apnées obstructives du sommeil chez les enfants. L’intervention consiste à retirer, sous anesthésie, les végétations adénoïdes et les amygdales.

La chirurgie maxillo-faciale (CMF) a pour objectif d’élargir l’espace pharyngé situé en arrière de la langue et du voile du palais. Les patients ayant besoin de cette chirurgie sont dotés généralement d’une petite mandibule avec les dents situées en bas et très en arrière par rapport à celles du haut. Cette « malformation » est appelée rétromandibulie. La rétromandibulie est précisément un recul de la langue vers la paroi pharyngée postérieure. L’intervention consiste en une avancée de la mandibule et du maxillaire supérieur. Pour ce faire, les os de la mâchoire sont sciés, puis écartés afin d’allonger la forme de la tête du patient de façon à permettre l’ouverture des voies aériennes supérieures. La chirurgie maxillo-faciale améliore l’occlusion du patient et lui permet de ne plus être enclin aux apnées du sommeil et d’obtenir un sommeil réparateur.

La chirurgie maxillo-faciale (CMF) est une intervention qui est rarement proposée aux personnes souffrant de ronflements et des syndromes d’apnées du sommeil, en dehors de celles ne supportant pas l’appareil PPC (Pression Positive Continue). La chirurgie maxillo-faciale est généralement conseillée aux patients ayant des troubles de croissance des mâchoires, de malformations cranio-faciales et des traumatologies faciales. Ces dernières années la chirurgie maxillo-faciale a fait de grandes avancées au niveau de la technique de la fixation rigide. Le temps de diète a été nettement réduit et le retour aux activités quotidiennes peut être repris plus rapidement. Les nouvelles technologies d’imagerie 3D permettent de préparer à l’avance l’intervention de façon à répondre aux besoins précis du patient. Cette intervention reste toutefois une chirurgie lourde présentant des risques per et post-opératoires à ne pas négliger.

La trachéotomie est une opération rarement proposée. Elle est radicale et réservée aux personnes pour qui la ventilation par PPC (machine à pression disposant d’un masque à oxygène) n’a pas eu les effets escomptés et ayant des apnées très graves. Le patient doit subir cette opération uniquement si ses troubles du rythme cardiaque sont alarmants. La trachéotomie consiste à ouvrir la partie haute de la trachée située juste en-dessous de la gorge. Cette ouverture permet à l’air d’entrer dans les poumons, pendant la nuit, sans passer par la gorge. En journée, le passage ouvert peut être bouché de façon à reprendre une respiration normale. Cette intervention est conseillée aux personnes présentant une apnée du sommeil sévère et pour lesquelles il n’y a plus d’autres solutions. Les patients atteints n’ont pas seulement un sommeil agité qui les empêche de se reposer, ils ont en général d’autres troubles qui peuvent engendrer un état dépressif.

Pour les personnes présentant une apnée du sommeil modérée ou légère, une chirurgie n’est en général pas conseillée en tenant compte des autres traitements existants et des risques liés à toute chirurgie sous anesthésie.